En examinant les usages du storytelling tels que définis par Salmon (2007), une deuxième équipe d’architectes et urbaniste coordonnée par G. Morel Journel (laboratoire ACS, Ecole d’architecture Paris-Malaquais ; UMR AUSser) scrutera les avenirs positifs tels que mis en mots et en images par les politiques, les aménageurs et les promoteurs immobiliers ainsi que dans les documents de planification urbaine. Leurs propos sont en effet en lien plus ou moins direct avec les images et discours produits par les architectes et les urbanistes. En cela, notre quotidien est envahi de figurations à la fois savantes et plus prosaïques, commerciales ou idéologiques. La contrainte ici est double : les ensembles réalisés doivent à la fois se conformer aux objectifs ambitieux du développement durable imposés dans les documents de planification, et prendre en compte les réalités du marché et du territoire, alliant souvent des injonctions contradictoires. On retiendra en particulier ici les documents produits par les aménageurs et les promoteurs immobiliers, qui construisent de véritables récits iconotextuels. Quelle est la vocation de ces récits ? Comment s’insèrent-ils dans le système des imaginaires futuristes urbains ? Comment se disséminent-ils dans les discours des architectes, urbanistes, des politiques ? Afin d’asseoir l’enquête sur un terrain « réel », on se propose ici d’arpenter l’univers virtuel des programmes proposés par un opérateur très actif, l’Epamarne, avec en particulier ses écoquartiers et son ambitieux Village-Nature®, ainsi que le cas très particulier de La Défense.
Exemple d’iconographie-récit à décrypter :
